14 avril 2020

La newsletter ciné-confinés #3

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Quelle joie de garder le contact avec vous, chers adhérents d’Atmosphères 53 ! Nous vous espérons en bonne santé et avec le moral au beau fixe. C’est d’ailleurs pour que vous gardiez la pêche que nous vous avons concocté cette semaine des coups de cœur plein d’énergie. Les héros des films que nous vous proposons sont jeunes, combatifs et n’ont pas peur de bousculer les conventions et de croire en leurs rêves, en dépit de tout. Et comme nous pensons à tous les âges, la jeune Juliette est parfaite pour vos adolescents et la princesse Mononoké à voir dès 10 ans !

Si notre vocation première est le travail avec et dans les salles de cinéma, il nous semble important de soutenir aussi d’autres acteurs de la filière, comme les plateformes VOD indépendantes avec des catalogues riches de magnifiques films d’auteur. En ce moment sur UniversCiné par exemple, plus de 300 films sont à découvrir pour 0,99€ et la chronologie des médias étant suspendue pendant la crise sanitaire, des films sortis en salles très récemment sont déjà disponibles ! Par ailleurs, vous pouvez continuer à soutenir votre salle de cinéma en louant des films sur la plateforme VOD La Toile, la seule à rémunérer les salles ! Le Vox de Mayenne et Yves Robert d’Evron y sont inscrits.

A la semaine prochaine et belles découvertes cinématographiques !

Audrey Bénesse, directrice artistique d’Atmosphères 53.
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ciné-confinés #11
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JEUNE JULIETTE, d’Anne Émond
Coup de ❤️ d’Estelle Chesné, chargée des dispositifs scolaires d’Atmosphères 53

👉 Le pitch – Juliette est effrontée, malicieuse, intelligente, cultivée, sympathique, elle a le sens de l’humour et de la répartie, c’est « un trésor caché » selon son prof de français. Mais Juliette n’a pas la vie facile tous les jours. Elle a l’âge, au sortir de l’enfance, où le regard des autres commence à la perturber. Car Juliette est grosse, certains élèves du lycée la traitent d' »obèse morbide » et de « grosse torche ». Heureusement son père et son grand frère, très proches d’elle, la soutiennent. Elle communique par Skype avec sa mère, séparée de son père et avocate à New York. Et surtout elle a une (seule) amie, Léane, solitaire comme elle, qui comme elle trouve que les autres élèves de la classe – et notamment les garçons – manquent singulièrement d’intérêt.

👉 Son avis – Après Matthias et Maxime de Xavier Dolan, La femme de mon frère de Monia Chokri, pour finir l’année 2019 en beauté, nos cousins québécois nous ont distribué un dernier bon film : JEUNE JULIETTE, une comédie pour ceux qui ont la nostalgie de leur adolescence et pour tous les autres : Car Jeune Juliette aborde des sujets difficiles, mais de manière drôle et bienveillante, comme l’acceptation de la différence, mais aussi la force de la différence (sexuelle, intellectuelle, vestimentaire…). Coloré, Jeune Juliette a un style pop qui se rapproche des teen movies à l’américaine façon Ladybird, mais avec une esthétique vintage : la réalisatrice a tenu à tourner en pellicule 35 mm pour conserver cet esprit nostalgique et donner au film son ton estival et chaleureux. Et ça fait du bien en ce printemps confiné !

👉 Pour soutenir le cinéma et ce film, on vous recommande la prévente du DVD sur le liste du distributeur : https://urlz.fr/ck3s
👉 Sinon, soyez patients, dispo sur Universciné à partir du 13 avril : https://www.universcine.com/films/jeune-juliette
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ciné-confinés #12
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SYNONYMES, de Nadav Lapid
Coup de ❤️ d’Audrey Bénesse, directrice artistique d’Atmosphères 53

👉 Le pitch – Yoav, un jeune Israélien, atterrit à Paris, avec l’espoir que la France et la langue française le sauveront de la folie de son pays.

👉 Son avis – C’est un film étonnant que ce SYNONYMES. Il est à l’image de son réalisateur, rageur, nerveux, audacieux et un peu fou. Il peut sembler tantôt trop appuyé, tantôt confus, il n’en est pas moins un film d’une originalité et d’une liberté folles, ce qui fait de lui un objet très singulier et marquant dans le cinéma français actuel. Rien que pour cette raison, il vaut le détour.

Synonymes est un film sur le corps et le verbe. Yoav, incarné par le détonnant et magnétique Tom Mercier, incarne à lui seul cette réflexion. Son corps est puissant, tout en muscles et en nerfs, son corps est libre, il se permet tout. Sa parole est tantôt logorrhée verbale, apprise par cœur et déclamée quand il s’agit du français, tantôt reniée et mutique quand il s’agit de l’hébreu. Ce lien entre corps et langage devient puissamment politique et se mue en une réflexion sur l’identité, qu’elle soit nationale, sexuelle, gestuelle, intellectuelle. Suis-je automatiquement français si j’en maîtrise la langue et en adopte les gestes ? Ne suis-je plus israélien dès lors que j’en refuse la langue et l’uniforme ?

Le film est tour à tour charnel et didactique, physique et bavard et nous fait expérimenter le désir de l’intégration, le désir de l’appartenance mais surtout le désir de vivre.

👉 sur Universciné pour 0.99€
https://www.universcine.com/films/synonymes
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ciné-confinés #13
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THE RIDER, de Chloé Zhao
Coup de ❤️ de Fanette George, chargée de coordination et administration d’Atmosphères 53

👉 Le pitch – Brady, jeune cow-boy, entraîneur de chevaux, voit sa vie basculer après qu’un cheval lui a écrasé le crâne au cours d’un rodéo. On lui annonce alors qu’il ne doit plus monter un cheval, une nouvelle chute lui serait mortelle. De retour chez lui, dans la réserve indienne de Pine Ridge, Brady se trouve confronté à la vacuité de son existence et ne peut se résoudre à abandonner sa passion car que peut faire un cow-boy s’il n’est plus à cheval ?

👉 Son avis – « Si j’étais un cheval et que j’avais subis une telle blessure, on m’aurait abattu. Mais je suis un être humain, alors je dois vivre. »

Cette phrase, qui résume si bien le film, vient de son acteur principal qui interprète son propre rôle. Grièvement blessé à la tête en 2016, Brady Jandreau (Brady Blackburn dans le film) a du renoncer à sa carrière dans le rodéo. La réalisatrice Chloé Zhao, inspirée par la vraie vie de son protagoniste pour construire son scénario, explore les réponses à une question fondamentale : comment donner un sens à sa vie quand notre corps nous trahit ? Une question d’autant plus cruciale dans cette Amérique rurale, délaissée, où la jeunesse amérindienne est prête à risquer sa vie au rodéo pour un peu d’argent et quelques secondes de gloire.

La réalisatrice nous livre un portrait subtile de cette Amérique oubliée. Certes elle est portée sur les armes à feux, ultrareligieuse et empreinte d’une masculinité « traditionnelle » rendant la faiblesse difficilement concevable. Il faut « chevaucher la douleur », comme dit l’un de ses camarades à Brady. Et pourtant, devant la caméra de Zhao, le mode de vie de ces cow-boys amérindiens apparaît comme un héritage précieux, mélancolique, où le lien avec les chevaux et les grands espaces est un trésor inestimable.

Entrecoupé de chevauchés dans des paysages somptueux et de scènes de dressage où Brady créé un lien exclusif avec les chevaux devant la caméra, The Rider est empreint d’une esthétique western où le cowboy amérindien meurtri et l’animal prennent cette fois la place d’honneur. Et c’est magnifique !

👉 sur Universciné pour 4,99€
https://www.universcine.com/films/the-rider
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ciné-confinés #14
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PARLONS VF
Coup de ❤️de Yannick Lemarié, président d’Atmosphères 53, enseignant et critique de cinéma.

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Parasite, vous connaissez ? Le film a remporté un beau succès en France et a raflé nombre de prix à travers le monde. Son réalisateur Bong Joon Ho a même décidé d’en faire une version en noir et blanc. L’histoire commence avec une famille unie mais pauvre. Ki-Taek, sa femme, son fils et sa fille vivent dans un appartement en sous-sol qui ressemble à un véritable cloaque. Ils tentent, comme ils peuvent, de joindre les deux bouts et s’en sortent grâce à de petits boulots. Un jour, le fils se voit proposer un travail bien payé : faire le prof d’anglais pour une fille de riches… A partir de là, tout bascule !

👉 Le confinement est peut-être l’occasion d’entrer dans la mécanique du cinéma et de découvrir comment les versions françaises sont réalisées en studio. Pour cela nous vous proposons de regarder une émission particulièrement réussie puisque son réalisateur – Misterfox (sic !) – a pu suivre le doublage de Parasite. C’est l’occasion de suivre le travail d’orfèvre des comédiens et de démontrer aux puristes de la VO (dont nous faisons partie !) que la VF mérite, parfois, notre respect !

👉 Un petit plaisir de 41 minutes à retrouver sur http://parlonsvf.misterfox.fr/video.html
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ciné-confinés #15
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PRINCESSE MONONOKE de Hayao Miyazaki
Coup de ❤️  Sidonie Beaufils, volontaire en service civique à Atmosphères 53

👉 Le pitch – Au XVe siècle, durant l’ère Muromachi, la forêt japonaise, jadis protégée par des animaux géants, se dépeuple à cause de l’homme. Un sanglier transformé en démon dévastateur en sort et attaque le village d’Ashitaka, futur chef du clan Emishi. Touché par le sanglier qu’il a tué, celui-ci est forcé de partir à la recherche du dieu Cerf pour lever la malédiction qui lui gangrène le bras.

👉 Son avis – Les thèmes centraux et qui se font face dans ce film sont l’industrialisation d’un côté et la nature de l’autre. Cependant le traitement fait valoir les droits des deux parties. L’arrivée de la forge est vue comme un nouveau départ pour les habitants du village, Dame Eboshi qui en est la responsable, est définie comme la protectrice du village. La nature est quant à elle sauvage et en grande partie bienveillante, sa volonté de destruction est en réalité une volonté de paix. Le but du village et celui de la forêt sont finalement les mêmes, celui de leur propre survie. Cette paix ne pourra être restaurée que lorsque les personnages qui se combattent vont essayer de comprendre leurs adversaires. Celui qui fera le lien entre Princesse Mononoké (San) et Dame Eboshi sera Ashitaka. Il représente le monde des hommes, il aide le village tout comme il comprend et respecte profondément la nature.

Ce sujet est plus que jamais d’actualité. L’industrialisation empiète de façon massive sur la nature ce qui a pour conséquences des résultats catastrophiques. Hayao Miyazaki nous donnait à voir sa version de l’écologie à travers le personnage d’Ashitaka (comme un double de lui-même). Ce film a bientôt 25 ans mais il ne prend pas une ride !

👉 Disponible sur Netflix

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