De Morris Engel, Ruth Orkin, Raymond Abrashkin / 1953 / USA / 1h17 - VOST
A Brooklyn dans les années 50, la mère de Lennie lui confie la garde de son petit frère Joey, âgé de 7 ans, car elle doit se rendre au chevet de la grand-mère, malade. Mais Lennie avait prévu de passer le week-end avec ses amis. Irrité de devoir emmener son petit frère partout avec lui, il décide de lui jouer un tour en simulant un accident de carabine sur un terrain vague.
Trésor du cinéma réaliste américain, Le petit fugitif est resté trop longtemps oublié. Il a fallu attendre 2009 et sa ressortie en version restaurée pour (re)découvrir ce film d’une simplicité déconcertante, récit d’apprentissage et portrait de l’enfance réalisé sans artifice, avec beaucoup de tendresse et de sensibilité. Filmé dans un noir et blanc somptueux, caméra à l’épaule et à hauteur d’enfants, on se laisse porter par le son de l’harmonica – – les dialogues sont très rares – dans cette errance enfantine. Non sans rappeler le petit Antoine Doinel de François Truffaut ou le Kid de Chaplin, Joey va découvrir le monde des adultes dans un parc d’attraction – Coney Island -, qui devient à la fois expérience et spectacle, entre amusement et angoisse. Les acteurs, tous non professionnels, apportent une spontanéité et une authenticité rares au récit. Ici point de figurants, simplement des tranches de vie enregistrées sur le vif, en pleine immersion au cœur de la foule, à la manière d’un documentaire sur l’enfance ou sur Coney Island dans les années 50. Un pur moment de cinéma, filmé avec génie par un photographe reporter qui signe ici son premier film. – Benshi
DOSSIER PÉDAGOGIQUE – TRANSMETTRE AU CINÉMALIVRET CNCOUTILS SUR NANOUKFORMATION CINE93FICHE CNC ÉLÉMENTS D’ANALYSES Le Petit fugitif par Damien Keller
Dans le cadre de Collège au cinéma 2023-2024 / 6è-5è.
FORMATION 10/04/2024.
Réalisation : Morris Engel, Ruth Orkin, Raymond Abrashkin
Son : Eddy Lawrence Manson
Photographie : Morris Engel